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Pitch deck for startups : structurer un support convaincant pour vos investisseurs

Pitch deck for startups : structurer un support convaincant pour vos investisseurs

Pitch deck for startups : structurer un support convaincant pour vos investisseurs

Pourquoi un pitch deck peut faire (ou défaire) votre levée de fonds

Lever des fonds, ce n’est pas une affaire de belles promesses ou de jargon marketing : c’est une question de clarté, de vision et de crédibilité. Et la première cartouche que vous tirez auprès d’un investisseur, c’est votre pitch deck. Il ne s’agit pas d’un diaporama décoratif. C’est votre storytelling stratégique, compressé en 10 à 15 slides percutantes. Un bon pitch deck peut vous décrocher un rendez-vous. Un excellent peut vous faire signer un chèque.

Mais attention : les investisseurs voient passer des centaines de pitchs chaque mois. Vous avez quelques minutes pour capter leur attention… et quelques slides pour leur donner envie d’en savoir plus. On est ici sur de la vente pure — et votre produit, c’est votre startup.

Les erreurs classiques (et fatales)

Avant de parler de ce qui fonctionne, passons en revue ce qui vous plombe d’entrée de jeu :

Les 10 slides qui font la différence

Pas besoin de réinventer la roue. Les investisseurs attendent un format standard : logique, fluide, avec des infos clés au bon endroit. Voici l’ossature qui fonctionne :

1. Problème

Posez immédiatement le besoin ou la frustration que vous résolvez. Soyez précis. Par exemple : “70% des PME en e-commerce ratent leurs objectifs à cause d’un mauvais ciblage client.” En une phrase, on comprend l’enjeu.

2. Solution

Expliquez ce que fait votre produit pour régler ce problème. Pas besoin de rentrer dans les détails techniques, restez sur l’impact concret. Exemple : “Une plateforme SaaS qui détecte en temps réel les leads les plus chauds via l’analyse comportementale.”

3. Marché

Ici, il faut chiffrer. Quelle est la taille du marché ? À combien s’élève l’opportunité ? Détaillez le TAM (Total Addressable Market), SAM (Serviceable Available Market) et SOM (Serviceable Obtainable Market). Un exemple visuel clair (camembert ou graphique) est ici recommandé.

4. Traction

Montrez que ça avance. Clients signés, CA généré, taux de rétention, taux de conversion : même à petite échelle, chaque chiffre concret pèse lourd. Les premiers euros encaissés valent mieux que 10 pages de projections.

5. Business model

Comment vous gagnez de l’argent ? Subscription, freemium, B2B, commissions ? Soyez simple, mais solide. Illustrez avec un exemple clair : “Un utilisateur paie 29€/mois. Avec un CAC de 15€ et une LTV de 180€, notre marge est de 70%.”

6. Concurrence

Ne l’évitez pas : adressez-la frontalement. Un tableau comparatif est souvent très efficace. Identifiez vos concurrents directs/indirects et ce qui vous différencie (fonctionnalités, pricing, scalabilité, expérience utilisateur…)

7. Technologie / Produit

Un coup d’œil sur votre solution : une démo, une capture d’écran ou un schéma simple de votre tech. Pas besoin de tout dévoiler, mais suffisamment pour donner confiance sur vos fondations.

8. Go-to-Market

Comment vous comptez acquérir vos clients ? SEO, paid ads, social selling, partenariats ? Illustrez concrètement : “Nous avons testé 3 canaux d’acquisition. Le plus performant : LinkedIn Ads, avec un CPL à 4€ et un taux de conversion de 12%.”

9. Équipe

Investir dans une startup, c’est investir dans des humains. Présentez vos cofondateurs avec une ligne bio max : expérience préalable, expertise marché et complémentarité des profils. Une photo peut parfois faire la différence.

10. Besoins financiers / Projection

Combien voulez-vous lever ? Pourquoi ? Et pour quels résultats ? Exemple : “Nous levons 500K€ pour structurer l’équipe sales et doubler notre MRR en 12 mois.” Donnez aussi de la visibilité avec une projection sur 2–3 ans (CA, clients, marge).

Structurer l’enchaînement : le fil rouge de votre narration

Un bon pitch deck se lit comme une histoire logique. Problème → solution → opportunité → preuve → vision financière. Chaque slide doit appeler la suivante. Évitez les redites et posez-vous à chaque étape : “Et donc ? Pourquoi c’est important pour un investisseur ?”

Un investisseur veut sentir trois choses :

Si votre deck ne transmet pas au moins ça, retour à la planche à dessin.

Les formats à adopter (et ceux à éviter)

Slides PDF. Ou Figma. Ou Notion intégré. Peu importe le format tant que c’est fluide, lisible, et que ça charge vite. Mais évitez les erreurs suivantes :

Petit tips : testez votre deck sur mobile. Beaucoup d’investisseurs lisent leurs mails entre deux rdv. S’ils doivent zoomer pour lire… ils zapperont.

Ce que regardent vraiment les investisseurs

Au-delà du pitch deck, les VC ont un radar affûté. Voici ce qu’ils scannent à toutes les slides, parfois inconsciemment :

Un deck ne fait pas signer un chèque, mais il donne envie d’en parler. Et ça, c’est déjà 50% du travail. Les investisseurs ne misent pas sur les idées, ils misent sur l’exécution. Le pitch deck, c’est la vitrine de cette exécution future.

3 exemples de pitch decks qui ont fait mouche

L’analyse de decks publics (disponibles sur Slidebean ou Pitchdeck Hunt) permet de voir ce qui fonctionne. Voici trois cas inspirants :

Ces decks ne sont pas jolis-graphiquement. Ils ont une logique béton, des données solides et une narration claire. Ils montrent qu’une idée bien exécutée est plus sexy qu’un design surchargé.

Ce qu’on attend de vous après le pitch

Le but du pitch deck n’est pas de tout dire. C’est d’ouvrir la porte à la discussion. Votre objectif, c’est le rendez-vous, pas le closing immédiat. Préparez donc dès maintenant :

Et surtout : sachez défendre chaque slide. Un deck impressionnant ne sert à rien si vous ne maîtrisez pas vos chiffres derrière.

Derniers conseils pour un deck qui claque

On résume ? Voici vos prochains réflexes :

Votre pitch deck est une brique clé de votre stratégie commerciale. C’est votre « landing page » pour investisseurs. Soignez-le comme vous soigneriez votre site ou votre page de vente. Et souvenez-vous : vous ne vendez pas un slide show. Vous vendez une vision réaliste… et irrésistible.

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